24 Mai 2015
Avec entrain, elle a ouvert la porte d’entrée
Elle s'est avancée dans le grand appartement
Silencieux, immobile, sombre, et abandonné
De ses âmes envolées, parties au firmament
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Elle envahissait le clair-obscur de l’ombre
Et le parquet a douloureusement craqué
Elle investissait l’espace sans encombre
Le regard glissant sur les objets familiers
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Objets d’un quotidien à jamais disparu
Objets aimés, spectateurs de toute une vie
Objets oubliés, témoins d’un lointain passé
Objets vivants des existences évanouies
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Elle a ouvert en grand fenêtres et volets
La lumière crue et effrontée s’est engouffrée
A balayé les fantômes qui s’incrustaient
Fait entrer le présent et chassé le passé
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Elle occupait l’espace, radieuse de vie,
Insolente, et toute d’avenir vêtue
Elle souriait devant ce monde englouti,
Bien en elle, mais qui la porte vers l’inconnu